BIBLIOTHÈQUE.—
Gand, le 189
Je suis heureux d’apprendre que le Manuscrit, la chronique de Brabant nouvellement découverte, vous intéresse. C’est pour le savoir que j’avais engagé Maurice de vous le soumettre à examen. Du moment que la nouvelle s’en ébruitera, j’aurai tout de suite la visite de certains membres de l’Académie et d’autres qui exprimeront le désir d’être chargé de la publication. Comme j’ai l’intention d’en faire l’objet d’une communication sommaire à l’Académie flamande, à la prochaine séance,[1] je désirerai en même temps déclarer que vous voulez bien assumer la mission de publier le Manuscrit en question qui est l’œuvre d’un poète brabançon inconnu. De cette façon les importuns seront éloignés.p2Je vous prie donc de bien vouloir me renvoyer le Manuscrit quelques jours avant la séance. Il doit du reste encore être enregistré comme appartenant à la bibliothèque. Il vous sera remis immédiatement après la séance.
En ce qui concerne le Manuscrit d’Yperman je le tiens à votre disposition. Je vous l’enverrai dès que je pourrai me rendre à la bibliothèque. En ce moment un accès de goutte[2] me retient chez moi.
Merci des renseignements curieux que vous voulez bien transmettre au sujet de Cornycke van Brabant. Si vous le permettez, j’userai, avec discrétion, ce résultat de votre lecture que vous me communiquez avec tant de bienveillance.
J’avais aussi chargé Maurice de vous prier de bien vouloir assister à la petite réunion de jeudi prochain. Il ne m’a pas apporté de réponse positive. Puis-je compter sur votre adhésion? Inutile de vous dire combien tout mon monde ici tient à vous revoir après une si longue absence.