Ma chere enfant,
Vos soi-disant blasphèmes, consentements etc. sont de vieux phantômes, bien connus des gens de mon metier. Il faut les traiter comme des choses qui ne sont pas, ou plutot il ne faut pas les traiter du tout, c’est à dire ne rien faire ni ne rien ommettre à cause d'eux. Faites ainsi, positivement; non pas les yeux fermés et en hésitant, mais de front, flamberge au vent, en preux chevalier du moyen age, à la Jeanne d'Arc! Le bon Dieu distingue toutes les voix qui chantent en son honneur, il aura entendu la votre j'en suis sûr. Si je ne suis pas venu je n'en connais aucune cause spéciale si ce n'est que j'ai eu beaucoup de besogne. Vous voudrez bien m'en croire. Bismarck dit qu'il faut qu'il mente pour qu'on le croie.[1]
Je vous dis la verité, du mieux que je puis et je prétends etre vraiment votre tout devoué en Jésus Christ
Guido Gezelle