Je vous souhaite à mon tour une bienheureuse année, remplie de toutes les bénédictions célestes. Tâchez d'être dévoué à Dieu de toutes les forces de votre âme; ne cherchez en toutes choses que sa plus grande gloire et tâchez de lui gagner le plus de coeurs possible....
1° Demandez à ce pénitent la permission d’ôter de votre bibliothèque le livre qui lui a été nuisible. Prenez de là l’occasion d’enfermer les livres qui pourraient être nuisibles.
2° Par rapport au carambolage[1] détournez-en vos pénitents: s'ils sont jeunes, il n'y aura ordinairement pas de malice; il n'en est pas ordinairement pas de même avec ceux qui ont 14 ans ou au delà : ils pourraient le faire dans de mauvaises intentions; examinez cela avec prudence et dans tous les cas, détournez-en vos pénitents.
3° l'acolythe[2] Les enfants sont facilement portés à la jalousie; s'ils voient que l'un ou l'autre élève reçoit des marques spéciales d'attachement de son professeur, ils sont portés à en être jaloux et à se permettre alors des quolibets[3] désagréables au professeur. Pour éviter cela je crois qu'il faudrait établir un roulement hebdomadaire p2entre vos acolythes et concéder cela comme une faveur, à ceux qui sont les plus réguliers.
4° l'ami intime[4] Comme les autres en paraissent jaloux (et cela est si naturel!) et comme ils vous observent lorsque vous allez le soir lui serrer la main, et lui donner votre bénédiction, faites au Seigneur le sacrifice de ces deux choses et dites á votre ami que vous laissez cela parce que les autres en sont jaloux, et que vous devez les affectionner tous de la même manière.
5° Professorat. Je persiste dans le conseil que je vous ai déjà donné[5] Abandonnez maintenant cette affaire au Seigneur, et tenez vous tranquille.
P.S. Par rapport au carambollage, je pense que les surveillants doivent faire tout ce qui est possible pour l’empêcher. S’il y avait des philosophes qui permettent cela, ils devraient être l’objet d’une surveillance particulière, et être signalés à Mr. le Supérieur. Je pense que par là ils pourraient perdre souvent leur vocation.