STYN·STREUVELS
Ingoyghem le 23 Mars, '36
Cher D[octeu]r Spemann,
J' ai enfin reçu une réponse à ma lettre, de la firme
Schünemann,
[1]— il me communique une lettre de la firme
Bruns qui ne prouve absolument rien — qui certifie simplement qu' il avait les deux livres en pleine propriété, mais qu' il ne peut produire la correspondance qui date de 30 ans.
J' ai répondu qu' il ne s' agit pas de correspondance, que je demande tout simplement à savoir si le contrat en question est un contrat forfaitaire ou bien un contrat en édition limitée. Je lui ai en
[ ]plus communiqué le texte de la "deutsche Gesetz"
[2] en disant que je tiens à décliner son offre et que je m' oppose à cette édition pour des raisons de loyauté vis-à-vis de mon éditeur
Engelhorn, avec qui j' avais un contrat d' option pour éditer toute mon oeuvre,
[3]— que ce ne serait pas juste de ma part de lui laisser profiter de cette édition, quand et après un autre avait risqué les frais de publicité, et que lui avait décliné ces risques quand l' édition de
Knecht Jan et de
Prutske lui a été offerte. Pour en finir, je lui ai proposé de traiter cette affaire directement avec la firme
Engelhorn et de me laisser hors de cause.
Je Vous remercie pour l' envoi du nouveau livre de
Kurt Kluge, que je lirai avec beaucoup d' intérêt.
[4]
Ainsi que pour l' envoi des "Besprechungen" qui sont élogieuses on ne peut plus!
[5] Ce qui promet pour le succès du livre. Ces Besprechungen sont unanimes pour critiquer le titre du livre, qui ne rend pas le vrai sens et le synthèse du livre.
[6] Je tiens à Vous poser une condition à ce rapport pour l' avenir, c' est qu' il est absolument besoin que je vienne en contact personellement avec le traducteur pendant son travail, afin de prévenir des mécomptes, pour lui donner les renseignements nécessaires et les explications dont il pourrait avoir besoin, pour vérifier s' il donne bien le vrai sens de l' original; qu' on me soumet les épreuves. C' est déjà la seconde fois, que, faute de contact avec le traducteur qu' il se produit des fautes capitales: c' est la faute de l' insuccès du
Flachsacker, ou il y a des fautes de ce genre, si bien que le
D[octeu]r Kippenberg a retiré le livre de son catalogue et est obligé maintenant, après 15 ans, de refaire la traduction... avec, cette fois, ma collaboration avec le traducteur.
[7] Maintenant avec
Liebesspiel, j' étais convaincu que la traduction se faisait sur le texte de la
seconde édition de l' original (remanié) alors que j' apprends après coup que
Fr[au] Valeton a travaillé sur le texte de la
première édition. La question des coupures est aussi très délicate, et là aussi je veux être consulté.
La nouvelle de
Ackermann[8] me surprend au plus haut degré — il était noté comme un traducteur de tout premier ordre, mais il se peut — comme Vous le supposez, que la traduction de
Knecht Jan a été remaniée par un autre? Pour la question de traducteurs, je pense que Vous trouverez en
d[octeu]r Jacob un conseiller compétent. En tout cas il Vous faut un traducteur en état de Vous livrer un texte qui n' a pas besoin d' être remanié. Je n' ai pas encore eu le temps de vérifier le texte de
Liebesspiel, mais j' espère que Vous aurez en
Fr[au] Valeton un bon élément. Je pense aussi qu' il serait bon de lui soumettre en lecture mon grand roman:
Teleurgang van den Waterhoek.
J' ignore si la firme de Kopenhage
[9] a un traducteur qui puisse travailler sur le texte original,— en tout cas j' ai rencontré il y a deux mois
[2]un étudiant de Kopenhage à Gand qui m' a été recommandé par un professeur de l' université, pour des traductions, je lui ai donné quelques livres en lecture, et je reçois maintenant la nouvelle que cet étudiant est dans un sanatorium de Kopenhage,— son adresse est:
Peter Hellum, Kommune Hospitalets Neurologiske Mandsafdeling, Stue, 89 (
[Kopenhage])
La firme
Berlingske Forlag pourrait s' adresser à ce jeune homme? dans le cas ou il n' a pas un traducteur.
[10]
Pour ce qui en est des invitations,
[11] je dois Vous dire que j' ai encore cinq chapitres à écrire de
Levensbloesem — j' ai terminé la première partie
[12] — que le beau temps me tente à m' enfuir de ma table, mais que la notion du devoir et l' envie d' achever ce bouquin, me tient à travailler en paix et silence. En plus: le gouvernement vient de me charger d' une série de 10 conférences pour les élèves des Athenées. Pour le reste: que je suis un très mauvais sujet "d' exhibition"!
Avec mes Salutations Cordiales
(handtekening Stijn Streuvels)
P[ost-scriptum] Dans le cas ou Vous aurez plus tard des doubles de ces "Besprechungen", je me recommande mes archives!
Annotations
[1]
Blijkens een brief van Streuvels aan Spemann van
4 februari 1936 had Streuvels een schrijven ontvangen van de firma 'Carl Schünemann' uit Bremen. Volgens Schünemann had uitgeverij Grethlein uit Leipzig, die in november 1929 uitgeverij Bruns uit Minden inclusief
Sommerland (1906) en
Frühling (1908) had overgenomen, hem de uitgeversrechten aangeboden van beide novellenbundels. Streuvels bezat echter geen contract en wist al helemaal niet wat de voorwaarden van dit contract inhielden, als het al bestond. Volgens Spemann (cf. brief aan Streuvels van
8 februari 1936) moest ofwel Schünemann ofwel Grethlein kunnen bewijzen dat ze in het bezit was van een 'rechtsgültige Autorisation'. Wanneer Schünemann de bewijzen niet op tafel kon leggen, kon het verkoopscontract Grethlein-Schünemann door de 'Reichsschrifttumskammer' nietig verklaard worden. Spemann stelde Streuvels dan ook voor Schünemann hierover een brief te schrijven volgens een door hem opgesteld ontwerp.
Op
28 februari 1936 brengt Streuvels Spemann van het vervolg van de historie op de hoogte. Hij had aan Schünemann gevraagd bewijzen te leveren dat hij [Streuvels, JD] zijn auteursrechten had afgestaan. Schünemann antwoordde als volgt:
Zur Sache selbst habe ich folgendes vorzutragen: Am 2[.] Nov[ember] 1929 erwarb der Verlag Grethlein in Leipzig gegen entsprechende Zahlungen von dem Verlag Bruns in Minden den Fundus seines Buchverlages mit sämtlichen Verlags- und Optionsrechten,... e[t ]c[e]t[era] und Rechten aus Verträgen mit Dritten. Unter den so erworbenen Rechten nebst Beständen un[d so ]w[eiter] befanden sich auch die beiden Werke "Frühling & Sommerland" von denen Vorräte bei Uebergabe aber nicht mehr vorhanden waren. Mit der Unterzeichnung und Erfüllung des geschlossenen Vertrages war die Firma Grethlein rechtmässiger Besitzer der beiden Werke Ihrer Feder, was auch der Verlag Bruns bestätigen kann und wird. Dieser Verlag hat in den abgeschlossenen Kaufvertrag auch bekundet, dass Honorarverpflichtungen auf Ihren Werken nicht mehr ruhen. Durch ein Abkommen zwischen der Firma Grethlein und mir vom 28[.] Januar d[ie]s[es Jahres] gingen die Verlagsrechte an Ihren beiden Werken von diesem Verlag auf Mich über, sodass ich jetzt vollgültiger Besitzer dieser Rechte bin. Die von Ihnen genannte Uebersetzerin [Martha Hartmann-Sommer, JD] kann bei dieser Transaktion keinesfalls in Betracht gezogen werden, da sie nicht Besitzerin der Rechte an Ihren Büchern ist. Sie brauchen sich also um Massnahmen dieser Dame nicht zu kümmern.
Um die Angelegenheit zu ordnen und sie sowohl für Sie wie für mich zu sichern, schlage ich Ihnen vor, dass wir über die von mir beabsichtigte Neuausgabe Ihrer Novellenbände einen Vertrag schliessen. Durch diesen Vertrag bestätigen Sie mir meine Ansprüche auf die Rechte an die beiden Büchern und ich sichere Ihnen hierfür eine laufende Honorarbeteiligung am Absatz der Werke zu, die in Anbetracht des Umstandes, dass die Bücher eigentlich honorarfrei sein sollten, 10 % von der Umsatzziffer der Bücher oder Büches, falls nur eines erscheint, betragen kann. Ich wäre auch zu einer baldigen Vorauszahlung an Sie in Höhe von einigen hundert Mark gern bereit.
Ihre Bedenken wegen einer Verzettelung Ihres Werkes kann ich nicht teilen, denn im hier erörterten Falle handelt es sich ja nicht um Ihr Hauptwerk, sondern um kleine Novellenbändchen. Es ist in Deutschland nichts aussergewöhnliches, dass Autoren, obgleich sie ihre grossen Bücher bei einem Verleger herausbringen, Kurzgeschichten oder Novellen in Buchreihen anderer Verlage erscheinen lassen. Im übrigen hätte ja der Verlag Engelhorn längst die Rechte an Ihren beiden Novellenbüchern erwerben können, wenn ihm daran gelegen gewesen wäre. Bitte teilen Sie mir Ihre Stellungnahme zu meinen Vorschlägen bald mit, damit ich meine Dispositionen treffen kann..........
Cf. antwoord van Spemann hierop in zijn brief aan Streuvels van
3 maart 1936.
[3]
Met deze overeenkomst, d.d. april 1935, verbond Streuvels zich ertoe zijn werken die nog niet in het Duits waren vertaald, allereerst aan J. Engelhorns Nachf. aan te bieden.
[4]
Mogelijk betreft het hier: Kurt Kluge, Kurt Kluge,
Der Nonnenstein: Novellen. Stuttgart, Engelhorn, 1936, 73 S. Inhoud: 'Der Nonnenstein', 'Die drei Gelehrten', 'Der Gobelin'.
[5]
Op
18 maart 1936 bezorgde Spemann Streuvels een aantal recensies over
Liebesspiel in Flandern.
[6]
Geen verdere informatie.
[7]
Op
18 augustus 1933 had Insel Verleger Kippenberg zijn plannen ontvouwd om
Der Flachsacker, d.i. de Duitse vertaling van
De vlaschaard, uit te brengen in een nieuwe vertaling, om daarna een keuze te maken uit het hele oeuvre volgens het drievoudige oorlogscontract en om ten slotte kleinere werken van Streuvels te brengen in de
Insel-Bücherei. Maar omdat er niets gebeurde en Streuvels had gezien
dat de duitsche uitgaaf van De vlaschaard sedert geruime tijd uit Uw catal. verdwenen is (of het boek er ooit in is voorgekomen?) vraagt hij in zijn brief aan Kippenberg van
14 maart 1935 waarom er zo weinig publiciteit voor dit boek werd gemaakt
in tegenstelling met de drukke publiciteit voor vertalingen van andere Vlaamsche boeken, Timmermans dus. Streuvels vervolgt:
In geval Gij er aan verzaken wilt, en de uitgaaf vrij laat, zou ik er aan houden eene nieuwe uitgaaf te laten verschijnen, opdat het boek, samen bij de andere Duitsche vertalingen, kan in den handel komen. Adolf Spemann werd in deze brief nog niet genoemd.
Kippenberg wist dat Spemann op een uitgave van
Der Flachsacker aasde, omdat die bij hem had aangedrongen om een gemeenschappelijke Streuvelscampagne op te zetten in de Duitse pers. Dit blijkt uit de brief van Adolf Spemann aan Stijn Streuvels van
11 maart 1935.
Nauwelijks vijf dagen later schrijft Kippenberg aan Streuvels in het Nederlands dat hij vasthoudt aan zijn voornemen om zelf een nieuwe, verbeterde vertaling van het werk uit te geven. Spemann kon zijn
Vlaschaard-droom opbergen. Het contract van december 1915 bleef onherroepelijk in Leipzig liggen en de nieuwe uitgave van Der Flachsacker werd uitgegeven door Insel Verlag.
H. Speliers, Als een oude Germaanse eik, p. 296-297; briefwisseling Streuvels-Kippenberg in Letterenhuis, K 423/B1 en GSAW
[9]
Op
18 maart 1936 bracht Spemann Streuvels op de hoogte van een schrijven van de firma Berlingske Forlag uit Kopenhagen, die haar interesse had laten blijken voor Streuvels' werken.
[10]
Geen verdere informatie.
[12]
Streuvels werkte al sedert 1934 aan zijn boek
Levensbloesem, dat uiteindelijk in 1937 door de Amsterdamse uitgeverij L.J. Veen zou gepubliceerd worden.