STYN·STREUVELS
Ingoyghem den 29 Aug[ustus], '36
Cher D[octeu]r Spemann,
Je viens de recevoir Votre lettre
[1] et m' empresse de Vous répondre.
j' Espère que le voyage an den Bodensee Vous aura fait du bien - je connais cette Bodensee pour l' avoir vu il y a deux ans lors d' un voyage en Bavière - la contrée est splendide.
J' ai bon espoir que
D[octeu]r Jacobs fera une bonne traduction de
Teleurgang, et je ferai mon possible pour lui aider dans cette rude besogne.
[2] La
traduction de Lente aussi me paraît bien réussie
Je suis curieux pour voir le volume de "
Männer..."
J' ai reçu il y a quelques jours les ex[em]pl[aires] de la traduction anglaise de Knecht Jan - le livre se présente très bien, seulement on ne m' a envoyé que trois ex[em]pl[aires] - ce qui est fort peu! Il y a aussi déjà quelques articles de journaux qui font espérer une bonne presse pour ce livre.
Geldüberweisung: Je préfère Votre seconde proposition - pour éviter des complications - et laisser les honoraires à Stuttgart jusqu'à nouvel ordre. Seulement je voudrais Vous faire remarquer deux choses par rapport à cette Devisen-Geschichte:
- Comment cela se fait-il que la firme Langen-Müller de München est toujours parvenu à me faire parvenir directement les honoraires?[3]
- 2) Mon ami Coolen (Hollande) reçoit régulièrement ses honoraires de la firme Insel-Verlag de Leipzig. D' après ce qu' il me dit: il y aurait des conditions spéciales pour la Hollande, qui n' existent pas pour la Belgique,- et il me conseillait de me faire payer par l' intermédiaire de mon éditeur d' Amsterdam.[4]
Je Vous suggère ces deux systèmes pour le cas ou il y aurait moyen d' en profiter.
[5]
Vorträge: nous en parlerons - et je Vous donnerai mon avis là-dessus, plus tard - il n' y a rien qui presse pour le moment? La batisse touche à la fin, mais ce n' est toujours pas le calme ni le repos,- j' ai reçu, il y a quelques jours la visite de plusieurs professeurs de l' université de Hamburg, qui m' ont trouvé en pleine besogne avec les ouvriers: Il y a les dames de ces messieurs qui ont fait de grands yeux!
Je viens de recevoir une lettre très confidentielle d' un membre de l' académie suédoise qui me demande des documents, articles et exemplaires de traductions de mes livres - je ne puis rien dire de plus et Vous demande la plus stricte discrétion - il s' agit seulement de me procurer quelques articles que Vous avez en double - je pense particulièrement à l' article que je viens de recevoir, paru dans
Der Gral, que je trouve très intéressant et bien rédigé.
[6]
Avec mes Salutations
Cordiales
(handtekening Stijn Streuvels)
Annotations
[2]
Pas in 1938 werd door Engelhorn Verlag een Duitse vertaling van dit werk in boekvorm gepubliceerd, als
Die grosse Brücke. Roman.
[4]
D.i. de Amsterdamse uitgeverij Veen.
Cf. antwoord van Adolf Spemann in zijn brief aan Stijn Streuvels d.d.
21 september 1936.
[5]
Spemann vindt Streuvels' berichten zeker de moeite waard en schrijft hierover onmiddellijk een brief naar de 'Devisenstelle'. In zijn brief aan Streuvels van
21 september 1936 lezen we dat dit schrijven aan de 'Devisenstelle' niet zinloos was.
[6]
Geen verdere informatie.