STYN·STREUVELS
Le 27 Mai, '36
Herrn
D[okto]r A[dolf] Spemann
Stuttgart
Cher D[octeu]r Spemann,
J' ai renvoyé à Votre adresse, les épreuves de "
Leben u[nd] Tod", dont j' ai révisé le texte, que je trouve excellent.
[1]
Je ne puis, à mon grand regret, pas dire la même chose de la traduction de
Frühling, dont j' ai commencé la révision de la première page, mais le courage me manque pour continuer.
[2] Je trouve inutile de perdre mon temps à ce travail, tellement la traduction est "lâche" avec des à-peu-près qui ne rendent nullement l' atmosphère, ni le style de l' original. Je dois Vous dire que la traduction de
Martha Sommer a été faite sans mon contrôle, et que, pour cette raison je n' ai jamais voulu lire cette version. Mais je vois maintenant, à ma grande surprise que Votre correction n' est pas faite d' après l' original, mais tout simplement un remaniement du texte de
M[artha] Sommer.
[3] Dans ce cas, je ne puis pas assumer la responsabilité d' une telle adaptation - faire une révision sur un texte pareil, ne sert à rien - malheur aux personnes responsables, le jour ou les philologues vont se mettre à collationner le texte de cette traduction avec le texte de l' original! Je me demande pourquoi les phrases sont renversées; la nécessité d' omettre des mots, ou d' en ajouter d' autres; pourquoi ne pas tenir compte d' assonances criardes (laib-leib; weg-wegs). Dans ma rédaction chaque mot a sa signification propre; le style et la syntaxe, le tempo des phrases, doivent donner l' atmosphère et l' impression voulue,... choses dont on ne trouve plus de trace dans la traduction.
[4] Par contre, je viens de finir la révision de la
traduction anglaise de Knecht Jan qui est parfaitement réussie et d' une correction extra-ordinairement soigné. J' ai aussi sur ma table une traduction anglaise du
Vlaschaard, que je vais entamer maintenant,
[5] pour me remettre de la déception de
Frühling.
La question Edition.
[6] - Du moment que Vous avez l' intention d' éditer les "Nouvelles" séparément, l' inconvénient de voir assembler des nouvelles appartenant à des volumes divers, n' existe plus. Mais j' ai un grief d' une autre nature: je trouve qu' un livre doit se présenter et être en rapport matériellement (son extérieur) avec son contenu; et je ne puis me présenter d' une manière avantageuse, une histoire tragique et sombre comme
Leben u[nd] Tod, présenté dans le petit format du Kleinen Novellenband, qui lui donne l' aspect d' un petit conte pour enfants!
Leben u[nd] Tod exige un format et un caractère typographique un peu solennel, en harmonie avec le genre et le style de l' ouvrage. Entre-nous soit dit, que ce
Leben u[nd] Tod est ce que j' ai fait de mieux et auquel je tiens le plus de tout ce que j' ai écrit.
[7]
Contrat et Honoraires: - Je voudrais Vous proposer de traiter pour l' édition de ces nouvelles séparément, un contrat sur la base des autres livres (
Liebeshandel[8] &
Prutske) au lieu du prix forfaitaire de
R[eichsmark] 400, un certain % royalty par volume vendu, avec contrôle du tirage. Cela me paraît plus commode pour l' auteur et l' éditeur, et évitera des complications pour les éditions ultérieures en volume composé de plusieurs de ces nouvelles.
[9]
Il me reste encore une question: à savoir si Vous n' êtes pas encore décidé à faire le choix d' un traducteur pour le roman "
Teleurgang"
[10] [2]Comme je Vous ai déjà fait remarquer: ce sera un travail de longue durée, et qui devra être fait sans précipitation.
[11]
J' ai déjà reçu le "Urkunde" du Rembrandtpreis
[12] — une pièce remarquable comme style et exécution typographique - on fait bien les choses à Hamburg - le montant du prix est également erledigt.
Avec le genou récalcitrant, cela va passablement, je commence à me mettre en marche - forçée;
[13] le ministère de l' instruction m' a notamment chargé d' une série de conférences à donner dans les divers lycées - moyen de faire plusieurs voyages à travers le pays. Pour comble, je viens de recevoir une convocation comme membre du jury à la cour d' assises - histoire qui peut durer des semaines! Avec cela la dernière moitié de mon nouveau roman restera inachevée et attendra l' arrière-saison.
[14]
Avec mes salutations cordiales et remerciements pour les articles et coupures de journaux dont la lecture m' a beaucoup interessé.
(handtekening Stijn Streuvels)
Mein Geburtstag fällt am 3 Oktober[15] - anniversaire de ma 65e année dont je ne suis pas fier du tout, et ne trouve aucune raison - au contraire! - de fêter ou de jubiler. Je préfère laisser cette date inaperçu.
Annotations
[1]
De titel
Het leven en de dood in den ast wordt hier nog letterlijk vertaald als
Leben und Tod in der Zichoriendarre.
[2]
Na het verschijnen van
Sommerland had ze
Kinderzieltje en
Martje Maertens vertaald. Ze was zelfs speciaal naar Leipzig gereisd om de novellen aan te bieden bij Insel Verlag. Maar toen Insel Verlag had geweigerd, was ze opnieuw gaan aankloppen bij J.C.C. Bruns. Bruns ging akkoord, maar hij vond twee novellen te weinig voor een prestigieus boek. Sommer voegde er de grote novelle
Lente aan toe en noemde haar derde boek meteen
Frühling.
Brieven van Martha Sommer aan Stijn Streuvels in Letterenhuis, S 935/B2; R. Roemans en H. Van Assche, Bibliografie van Stijn Streuvels, p. 112-113; H. Speliers, Als een oude Germaanse eik, p. 29, p. 31
Spemann was van plan om van elk van deze novellen een nieuwe, gereviseerde, afzonderlijke druk op de Duitse markt te brengen.
[3]
Geen verdere informatie.
[4]
Bij de brief wordt de eerste door Streuvels gereviseerde bladzijde van het typoscript van
Frühling bewaard.
[5]
Van
De vlaschaard is geen Engelse vertaling als afzonderlijke boekuitgave verschenen.
[6]
In zijn brief aan Streuvels d.d.
22 mei 1936 deed Adolf Spemann zijn plannen uit de doeken m.b.t. de uitgave van verschillende novellen van Streuvels.
[7]
In september 1936 werd deze Duitse vertaling gerealiseerd als
Die Männer am feurigen Ofen.
[8]
Na de publicatie van
Knecht Jan en
Prütske. Die Geschichte einer Kindheit, zou in 1936 ook
Liebesspiel in Flandern (d.i. de Duitse vertaling van
Minnehandel) bij Engelhorn Verlag verschijnen, in de vertaling van Anna Valeton.
[9]
Zo vermeldt het contract voor de nieuwe druk van de drie novellen
Frühling,
Kinderseelchen en
Martje Märtens und der verbrecherische Totengräber, d.d. 18 juni 1936, i.v.m. het honorarium:
Das Honorar beträgt vom 1. bis 5000. verkauften Stück 7 R.Pf. bei der Pappausgabe und 8 R.Pf. bei der Leinenausgabe. Vom 5001. verkauften Stück ab erhöht sich dieses Honorar bei der Pappausgabe auf 10 R.Pf., bei der Leinenausgabe auf 14 R.Pf. [...] Artikel 8 heeft het over een eventuele uitgave van een verzamelband van novellen:
Der Verlag hat das Recht, die genannten drei Novellen zusammen mit anderen Novellen des Herrn Streuvels (sei es den in den beiden Novellenbänden "Frühling" und "Sommerland" enthaltenen oder mit der laut Vertrag vom 27. Januar 1936 erworbenen Novelle "Het Leven en de Dood in den Ast" oder mit weiteren Novellen, die er von Herrn Streuvels erwerben wird) in Novellen-Sammelbänden zusammenzufassen; die Zusammenstellung dieser Bände hat im gemeinsamen Einvernehmen mit Hernn Streuvels zu erfolgen, und es ist dann gegebenenfalls bei jedem derartigen Novellen-Sammelband ein neuer Vertrag zu schließen. Schon heute wird aber vereinbart, daß das Honorar für einen solchen Novellen-Sammelband 4 % vom Ladenpreis des 1. bis 5000. verkauften Stücks (einerlei ob broschiert oder gebunden) beträgt und daß dieses Honorar vom 5001. Stück ab auf 6 % steigt. [...]
[10]
Pas in 1938 werd door Engelhorn Verlag een Duitse vertaling van dit werk gepubliceerd van de hand van Karl Jacobs:
Die grosse Brücke. Roman.
[12]
Op 5 februari 1936 ontving Streuvels, samen met Cyriel Verschaeve en René De Clercq, de Rembrandtprijs van Hamburg voor Nederduitsche Letterkunde en Kunst, een prijs ter waarde van 10.000 DM. Streuvels zou niet aanwezig zijn op de plechtige uitreiking van de prijs, omdat een knieontsteking hem dit belette, maar stelde in zijn brief aan Spemann van
22 april 1936 voor dat zijn uitgever de aanwezigen in zijn naam zou bedanken. De Rembrandtprijs werd Streuvels toegekend omdat hij
met zijn woord het Vlaamse Boerenleven in zijn verbondenheid aan de Vlaamse grond weergaf en daarmede getuigde van de nog ongebroken kracht van het Vlaamse volk.
QB 29/3, S. 87; http://www.uni-oldenburg.de/fb11/germanistik/sprawi/quickborn/georg44.htm; L. Schepens, Kroniek van Stijn Streuvels, p. 101
[13]
Cf. briefkaart van Stijn Streuvels aan Adolf Spemann d.d.
2 mei 1936.
[14]
Streuvels werkte al sedert 1934 aan zijn boek
Levensbloesem, dat uiteindelijk in 1937 door de Amsterdamse uitgeverij L.J. Veen zou gepubliceerd worden.
[15]
Cf. vraag van Adolf Spemann in zijn brief aan Stijn Streuvels d.d.
23 mei 1936.