Avant hier, étant à Lille, j'ai été voir le docteur Looten et causer avec lui de notre Comité flamand et de son avenir. J'avais emporté votre excellente lettre, que je lui ai communiquée. Il goûte fort votre idée de proposer de décerner à quelques hautes personnalités du monde scientifique le titre[1] de membre d'honneur du Comité flamand de France et ilp2propose d'ajouter à votre liste le nom de Mr Alberdynck, de Louvain. Pourriez-vous, puisque vous avez avec eux des relations personnelles, vous assurer de l'acceptation de M. M. de Potter et Kurth. Je ne doute pas que le Comité ne regarde comme un honneur leur accession à sa liste de membres et leur adhésion à ses statuts. Mais il me semble utile, que ces messieurs soient pressentis avant que le Comité ne leur décerne l'honorariat, afin d'être assuré de leur acceptation. On pourrait ensuite faire plus tard et très- prochainement la même démarche auprès des autres personnalités, indiquées dans votre lettre, afin de ne pas avoir l'airp3de faire une fournée.
Le bureau de notre société a décidé que la réunion, primitivement fixée au 5 février, serait remise à un mois (4 ou 5 mars) afin de marquer le deuil de Mr de Coussemaker. Nous comptons tous sur vous et particulièrement M. M. Looten et Carnel, qui voudraient échanger avec vous leurs idées pour l'anthologie des flamands de France, qu'ils comptent entreprendre. Veuillez vous tenir libre pour cette date et me faire l'honneur d'accepter à dîner chez moi avant la scéance.
M. Looten est tout à fait de votre avis et voudrait, comme vous, que l'Anthologie[2] fut accompagnée d'une Bio-Bibliographie.
Nous avons tous bien regretté de ne point vous voir aux obsèques de notre pauvre de Coussemaker et nos regrets eussens étép4doublés, si nous avions pû penser que vous rendriez hommage en langue flamande à ce confrère, qui aimait tant la Flandre. Mais pourquoi ne m'enverriez-vous pas le texte[3] des paroles que vous auriez prononcées sur sa tombe; je crois qu'il serait temps encore de les imprimer dans le volume à la suite du discours de Mr Bonvarlet, que je vous envoie. Ce serait d'un très-bon effet au point de vue flamand. On pourrait indiquer qu'une indisposition vous a empêché de prononcer l'éloge funèbre, dont on donnerait le texte.
Je n'oublierai pas le Bie-Korf à l'occasion, si je mets la main sur quelque chose d'intéressant; mais j'ai si peu de temps.