J'apprends que la réunion du Comité flamand de France est fixée à l'un des jours de la semaine prochaine; comme je vous avais proposé de lire en collaboration un petit travail sur la statue miraculeuse de Notre-Dame de Foy de Bailleul[1] Vous m'auriez fait l'amitié de lire à nos confrères la poésie flamande, que vousp2avez bien voulu traduire pour moi et j'aurais donné l'historique de ce fait miraculeux, qui a inspiré le poète. Malheureusement je n'ai pû encore réunir les documents relatifs à ce miracle. Si vous le voulez bien, je vous demanderais d'attendre jusqu'à la séance de mai pour donner cette petite lecture. D'ici là, j'espère avoir la main plus heureuse et ne plus être privé de l'honneur de lire avec vous cette petite notice.
Nous avons ici une petite société théatrale flamande dernier vestigep3de nos grandes sociétés de rhétorique.[2] Ce serait regrettable de voir s'eteindre cette petite étincelle vivant encore sous la cendre; aussi nous efforçons-nous de l'aider à vivre. Les pauvres acteurs sont de braves ouvriers fort peu instruits, qui ont le tort d'aborder les grandes pièces sérieuses, qu'ils interprètent mal. Je leur ai conseillé de prendre plutôt le petit drame ou la petite comédie moderne. Malheureusement ils n'ont rien de ce genre dans la modeste bibliothèque de leur société. Ne pourriez-vous, à Dunkerque si j'ai le plaisir de vous y voir, ou par lettre, me donner les titres dep4quelques petites et fort courtes pièces de ce genre, que je pourrais leur acheter.