Les membres du Comité flamand de France réunis à Bergues le 29 mai ont vivement regretté votre absence. Vous eussiez pû, avec l'autorité, qui s'attache aux membres de l'Académie flamande, faire part vous-même à nos confrères du sujet mis aux concours par cette éminente compagnie. J'ai été votre fort modestep2interprète et ai annoncé la mise au concours d'une "étude sur la langue et la littérature flamande dans la Flandre Française".[1] Malheureusement je crains que notre société ne compte personne qui soit à même de traiter avec tous les développements et toute l'aurorité qu'il mérite pareil sujet. Ceux qui semblent le mieux à même de l'aborder semblent effrayés de ses difficultés et de son étendue.
J'ai également communiqué la charmante poésie[2] que lep3mois de mai vous a si heureusement inspirée et l'assemblée l'a applaudie de tout coeur.
Que je suis donc confus de la peine, que vous vous êtes donnée pour me mettre à même d'aider nos comédiens flamands. Je ne vous avais demandé qu'une liste de pièces faciles pour ces amateurs pleins de bonne volonté, mais peu instruits et vous m'aviez adressé deux drames flamands.[3]
Je ne saurais assez vous en remercier bien que je ne les aie jamais reçus, le porteur n'a point passé par Bailleul sans doute.p4Voudriez vous avoir la bonté d'en acheter deux nouveaux exemplaires et de me les envoyer, je vous en rembourserais le montant et le port à la première occasion vous me rendriez là un réel service. Je tiens à conserver ici les derniers débris de la dernière société dramatique flamande de France.
Ne croyez-vous pas qu'il serait convenable pour attester l'union des flamands de France et de Belgique dans le culte d'un glorieux passé, que notre Comité offrit le titre de membre d'honneur au président de l'Académie flamande. Cette proposition lui serait-elle agréable et ferait-elle plaisir à votre éminente société?
Oserais-je recommander à vos prières sacerdotales ma fille qui fait sa 1ère communion le 6 juin.