L'on m'a dit, lors du départ de Mr le Docteur Verriest pour l'Allemagne, qu'il désirait emmener avec lui Mr. G, sans toutefois indiquer les motifs de ce désir. Il est certain que Mr. G. n'a pas de santé raffermie. A quel motif attribuer ce défaut ? A une constitution ébranlée par une vie irrégulière? A défaut de soins? Je l'ignore. Mr le docteur Verriest doit mieux connaître que qui que ce soit les organes de son ami.
Il me paraît qu'un repos absolu, un changement d'air et, comme est le fond de son caractère, une vie de sans-souci, lui seraient très salutaires. Son caractère inconstant, nourri probablement par l’idée de pouvoir faire le voyage de Leipsich. (il est à supposer qu'il est en correspondance avec son docteur), ne feront qu'aggraver son mal.
Depuis quelques semaines il s'est laissé engager par Mr. Hi Nolf, à rédiger le Vrijheid; on ne m'a pas consulté et j'ai laissé faire. Cette besogne est assez rude et ne peut contribuer qu'à aggraver son état. Lorsqu'il s'agit d'écrire il ne refuse jamais.
De tout ceci, Monseigneur, je conclus que le far-niente ne lui fera que du bien, surtout si son ancien élève devient pour lui un Mentor sérieux.