La fête de Meyere à Flêtre a parfaitement réussi[1] notre société y a fait bonne figure, mais il a semblé à quelques uns de nos confrères qu'elle avait une lacune. Notre président, ignorant votre venue à Flêtre[2] n'a pas songé à vous demander de nous dire quelques unes de ces paroles chaudes et vibrantes, en cette langue flamande qui vous maniez avec tant de talent. Elle fut celle de nos pères et, si elle n'est plus parlée académiquement chez nous, elle est restée pour nos populations rurales la langue maternelle.
Nous verrions tous avec joie que cette lacune fut comblée que Meyere reçut un hommage en langue flamande et que cet hommage lui fut offert par vous, qui représentiez, à Flêtre, avecp2tant d'autorité les flamands de Belgique.
Nous sommes tous français de coeur, mais tous aussi nous conservons un pieux souvenir de notre passé, nous avons pour nos frères de Belgique la plus fraternelle affection.
Vous serait-il possible de nous envoyer, d'ici quelques jours, un hommage en prose ou en vers à notre grand historien[3] Je l'insérerais avec joie à la suite du compte-rendu de la fête, que j'enverrai à l'imprimerie à la fin de la semaine.