Société de St Augustin
Desclée, De Brouwer & Cie
Bruges le
Ten jare 1866[2] is door UEw., in het Nummer 23 van “Rond den Heerd”, eene geschiedkundige beschrijving gegeven van den “Heiligen Doorn” in de Parochiekerk van ‘s Heiligs Kerst, binnen de stede van Harelbeke bewaard. Thans houdt zich de heer de Mely, medewerker aan de “Revue de l’Art Chrétien” bezig met een artikel over de bijzonderste relikwieën van de Doornen Kroon Christi; wij nemen de eerbiedige vrijheid u het fransch beknopt verslag van bovengemeld artikel uit “Rond den Heerd” vóór te leggen, ten einde alle misgreep te vermijden.
L’épine[4] est de la longueur d’un doigt, il en sort 2 petites épines, elle est renfermée dans un reliquaire en ivoire, portant l’inscription
Monumenta
Reliquiarum Sae
Coronae Christi
1832
Dans le même reliquaire se trouvent d’autres reliquesp2
St Maguerie | St Blaise | Ste Sevère |
Ste Epine | ||
St Ste Hermine. | St Romaïe | St Martin. |
L’historique est consigné en un manuscrit, conservé à l’église d’Harlebeke. La relique provient de l’abbaye de St Benoit de Trêves, fondée par St Maguerie, archevêque de Trêves, sur les ruines d’une abbaye fondée autrefois par St Martin, et d’une église de la Ste Croix, bâtie par le même St Martin.
St Maguerie fit don à cette abbaye de la relique de la Ste Epine; des certificats du Prieur de la dite abbaye en certifient l’origine: c’est en 1778 que cette relique y fut vénérée solennellement pour la dernière fois. Lors de la révolution française un religieux de l’abbaye, le R. M. Etienne de Pidoll, transfera la relique à Prague; du consentement de ses confrères, il en fit don à Messire J. B. Nicolas Perin de Métandal, émigré français, le 4 Janvier 1805, qui la céda à son tour, le 8 Août 1809, au R. M. Guillaume Carpentier, secrétaire de l’Archevêque de Prague, avec faculté de la céder à telle église qu’il voudrait; M. Carpentier scella la relique le 14 Août 1809.
M. Carpentier, originaire d’Harlebeke, porta la relique, à sa ville natale et la céda au Curé de St Sauveur le 11 Mai 1818. Tous les documents relatifs à la sainte relique ont été soumis aux Vicaires généraux du diocèse de Gand, dont le siège était vacant alors; par lettres du 5 et 7 Juillet 1823 ces Messieurs ont attesté l’authenticité de la dite relique, et celle des reliques enfermées dans le même reliquaire, après avoir détaché une parcelle à faire vénérer par les fidèles pendant l’exposition solennelle de la grande relique.