La Sœur Ce est partie jeudi dernier à 8hs du soir, en compagnie de sa Mère et de ses deux sœurs; elle est rentrée chez ses parents. Avant de quitter l’établissement, elle a demandé pardon à la supérieure et au directeur et a conservé un calme plat, pour ne pas dire stoïque.
Mr. Le Curé de St. Roch a conseillé à la Miss de ne pas la laisser entrer immédiatement à son service et d’attendre quelques semaines. Je tiens ce fait d’un vicaire de ville. Ce entrera, quoique l’on dise, à son service au 1er Avril prochain, le congé de la servante actuelle est intimé pour cette époque. Il est connu en ville que Ce quitte son couvent pour entrer au service de sa Miss; tant mieux!
Depuis que j’ai eu l’honneur de conférer avec votre Grandeur, j’ai appris que Mr. Geze avait demandé à une personne de la ville une somme de 3000 fr. à intérêt, pour les époux S. J’ai appelé mon imprudent et je l’ai réprimandé très vertement, surtout connaissant depuis peu de jours une autre imprudence à sa charge. Avant l’arrivée des S. en notre ville, il est allé un soir à l’hôtel des Armes de France, où était descendu une Dame, qui ne pouvait être que la Dame S[2] Je lui ai signalé le fait avant hier et l’ai assuré que ces imprudences sont trop connues. De là aveux et nouvelles promesses. Il m’a assuré qu’il ne va jamais chez les S.
Les frères Van Dale n’ont pas encore de confesseur extra-ordinaire pour remplacer Mr. Floor.
Agréez, Monseigneur, l’assurance de mon profond respect et de mon dévouement tout filial,